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Un mauvais fils


Comédie dramatique
Réalisation : Claude Sautet
Scénario : Claude Sautet, Daniel Biasini,
Jean-Paul Torok
Auteur adapt. : Daniel Biasini
Production : Sara Films, SFP Cinéma, Films A2
Dir. de prod. : Antoine Gannagé
Assist. réal. : Jacques Santi, Yvon Rouve
Image : Jean Boffety
Son : Pierre Lenoir
Décors : Dominique André
Montage : Jacqueline Thiédot
Musique : Philippe Sarde
Sortie salle : 15 octobre 1980
Distribution : Parafrance Films
Couleurs
Durée : 110 mn
Pays prod. : France


     


 

INTERPRETES :

Patrick Dewaere (Bruno Calgagni) / Yves Robert (René Calgagni) / Brigitte Fossey (Catherine) / Jacques Dufilho (Adrien Dussart) / Claire Maurier (Madeleine) / André Julien (André) / David Pontremoli (Carlos) / Pierre Maguelon (commissaire de police de Roissy) / Etienne Chicot (Serge) / Antoine Bourseiller (psychologue de l'hygiène mentale) / Raouf Ben Yaghlane (Tailleb) / Jean-Claude Bouillaud (Henri) / Sandra Montaigu (fille au flipper) / Dany Baye (fille au flipper) / Franck-Olivier Bonnet (patron de l'entreprise de transport) / Dominique Briand (officier de police) / Dominique Zardi (contremaître) / Mado Maurin (femme d'André) / Sophie Artur (employée de Madeleine) / Francis-André Loux (inspecteur Bertrand) / Claudine Delvaux (Suzanne, patronne du café) / Christiane Cohendy (l'assistante sociale) / Marcel Portier (l'homme au comptoir) / Guy Di Rigo (un inspecteur à Roissy).

SUJET :

Après une peine de 6 ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue, Bruno Calgagni est de retour en France. Bruno se rend chez son père, René mais sa mère est morte pendant son incarcération. Les retrouvailles semble chaleureuses mais brèves. René, est chef de chantier, et il est absorbé par son travail. Bruno se met à la recherche d'un emploi et il est embauché dans la librairie d'Adrien Dussart qui s'attache à réinsérer les toxicomanes. Là, il fait connaissance de Catherine, une autre employée du libraire et s'installe chez elle après lui avoir déclaré son amour. Mais, malgré sa cure de désintoxication, Catherine continue de se droguer. Bruno tente de l'aider comme il peut avant de retomber lui-même, un soir de cafard. C'est Dussart qui les fait réagir. Catherine part alors en cure tandis que Bruno quitte la librairie pour devenir menuisier. Victime d'un accident de travail, René s'enferme chez lui, aigri et désabusé. Bruno retourne le voir et se réconcilie avec lui puis téléphone à Catherine...

 

POINTS DE VUES :


« Le regard de Sautet est simple et chaleureux. Ainsi la description de Dussart, de sa révolte, de ses angoisses, de son inclinalson à sombrer lui aussi, comme tant d'autres, mais aussi de sa volonté farouche de "survivre". « On trouvera peut-être que tout s'arrange trop bien, que les crises sont finalement sans trop de peine surmontées. Mais cela, heureusement, advient (parfois) pour qui veut s'en donner le temps et la peine. Sautet nous donne ici quelques raisons d'espérer. Nous en avons besoin. »

Christian Bosseno La Saison Cinémarographique

"
Claude Sautet, peintre du monde des cadres et de la moyenne bourgeoisie, s'est attaché ici à un milieu ouvrier dans lequel des relations affectives bloquées ajoutent au désarroi de la crise économique. René Calgani, personnage qui représente la morale populaire, refuse qu'on s'apitoie sur lui, se renferme dans une solitude que son fils - rendu responsable par lui de la mort de sa mère - n'arrive pas à briser. Cet homme, auquel Yves Robert donne toute sa vérité humaine, est émouvant par ses réactions psychologiques instinctives. Il est décrit d'une façon aussi juste que le paysage social de l'époque. Des relations du père et du fils dépend, en fait, le sort de Bruno. Va-t-il rechuter ? Claude Sautet n'a pas traité le problème de la drogue mais montré, à travers Bruno et Catherine (Patrick Dewaere et Brigitte Fossey sont tous deux remarquables), la marginalité des anciens drogués. Autre marginalité évoquée : celle des homosexuels, avec le libraire esthète. Claude Sautet a réalisé là un beau film chaleureux, pathétique, en prise directe sur la réalité contemporaine, dans un univers rarement montré par le cinéma français".

Jacques Siclier


 

PHOTOS ( encore plus de Photos au chapitre photographies ):


 

VIDEO :     AUDIO :


Extrait du film : ( environ: 936 Ko )
Musique : Philippe Sarde
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