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Themroc


Drame
Réalisation : Claude Faraldo
Scénario : Claude Faraldo
Production : Filmanthrope, FDL
Image : Jean-Marc Ripert
Son : Harald Maury
Montage : Noun Serra
Sortie salle : 13 mars 1973
Distribution : CIC
Couleurs
Procédé : Eastmancolor
Durée : 105 mn
Pays prod. : France
Interdit aux moins de 18 ans



     




 

INTERPRETES :

Michel Piccoli (Themroc) / Béatrice Romand (la soeur) / Jeanne Herviale (la mère) / Marilu Tolo / Henri Guybet ( un peintre un témoin, un CRS )/Romain Bouteille ( le Patron et le commandant CRS ) / Miou-Miou (la petite fille) / Coluche (le père de famille) / Patrick Dewaere ( un CRS et un maçon )

SUJET :

Un peintre en bâtiment , Themroc, fait chaque matin les gestes automatiques du petit déjeuner, subit la pression de la pendule tyrannique, jette au passage un oeil de convoitise sur sa jeune soeur, et enfourche sa bicyclette. Il roule avec son copain, peintre comme lui. Ensemble ils pénètrent dans le flot du métro, et pointent régulièrement à l'usine. Un jour de travail ordinaire, notre peintre, occupé à regarder le flirt du patron avec une "hautaine secrétaire galbée", reçoit dans le nez la fenêtre, rageusement poussée par le patron. Vigoureusement encadré, il est emmené chez "le gentil directeur". Alors commence l'odyssée de Themroc. Il rugit dans les toilettes, s'enfuit telle une bête fauve de l'usine, provoque la perturbation et l'effroi partout où il passe. Puis il fabrique une tanière, d'où il descend grâce à une échelle de corde, pour aller chasser. Le film se termine par une orgie de "poulet" (de flic) à la broche, dans une atmosphère digne de Cromagnon.

 

POINTS DE VUES :


"On aime ou on n'aime pas. L 'avantage de ce film où l'on ne fait que grogner, rugir, glousser, ou parler un language inventé, c'est qu'il pourra passer sur tous les écrans du monde en version originale et sous-titrée. Themroc, c'est Michel Piccoli égal à lui-même. Mais Romain Bouteille et l'équipe du Café de la gare ne sont pas mal non plus".

Le Cannard Enchainé


"Le poême barbare a été interprété magnifiquement par Michel Piccoli, qu'une soudaine mutation transforme d'exploité abruti en lion têtu et et euphorique. Autour de lui Marilu Tolo,...et la troupe de Romain Bouteille. Ils sont tous parfaits, drôle, inquiétants, dignes petits Themroc fascinés par leur prophète débonnaire et impitoyable. Souhaitons à la bombe de Faraldo une belle déflagration et de faire le plus de dégâts possible. Anti-cannibales et état-major C.R.S. s'abstenir."

Jacques Doniol-Valcroze


"Comme l'an 01, "Themroc", de Claude Faraldo, bloque les mécanismes de la société de consommation et chante avec humour le retour à un état de nature. Mais Faraldo (l'auteur de "Bof") n'est pas un doux. Il provoque, il violente, il insulte, par une écriture constamment inventive et qui fait semblant de basculer dans l'absurde pour mieux amener les spectateurs à réagir. "Themroc" ou la grande secousse. Cette oeuvre étonnante se passe - fort bien - du langage parlé, des dialogues écrits. Et chez Faraldo, cinéaste contestataire, "bouffer du flic" n'est pas seulement une métaphore. Les Themroc sont cannibales".

Jacques Siclier




 

PHOTOS:


 

VIDEO :     AUDIO :


Extrait du film : ( environ: 1400 Ko )